N°12 - 2003

Penser et agir sur la longue durée

Vers une collision inévitable

Paolo Turco*

L'agression des États-Unis contre l'Irak ne saurait être séparée de la série des agressions impérialistes contre des nations dominées ou rebelles qui la précède (Panama, Irak 1991, Somalie, Yougoslavie, Colombie, Palestine, Afghanistan, Côte d'Ivoire...), qui n'ont jamais été le seul fait des États-Unis, pas plus que des agressions que Washington a de toute évidence déjà prévues. Il serait donc futile d'expliquer la guerre actuelle de manière politicienne et empirique, en faisant appel à telles ou telles caractéristiques ou tendances propres à l'administration Bush (elles existent évidemment, mais elles ne constituent pas l'élément central sur lequel nous devons concentrer notre attention). Il est notoire que la plupart des démocrates, dont Clinton lui-même, sont, aux États-Unis, d'accord avec Bush pour s'engager dans cette agression ; quant au duo Chirac-Schröder, il partage pleinement les objectifs des États-Unis. Les deux compères étaient prêts à s'engager dans l'occupation de Bagdad (même s'ils préféreraient que ce soient des troupes des Nations unies qui s'en chargent plutôt que les armées anglo-américaines) et à infliger au peuple irakien une punition exemplaire (avec des sanctions plus dures encore que celles qui lui ont été infligées depuis douze ans, et qui ont assassiné plus d'Irakiens que les bombes elles-mêmes).

La enduring war (guerre permanente) «externe» que mènent les pays capitalistes les plus puissants au niveau mondial ne saurait pas davantage être séparée de cette autre guerre, sans cesse plus âpre, même si elle n'est pas encore ouvertement sanglante, qu'est l'enduring war interne que les mêmes puissances mènent, depuis plusieurs années, contre la masse du prolétariat des métropoles, de plus en plus dépouillée de toute une série de garanties et soumise à une discipline de type militaire. Dans ce domaine également, le néo-libéralisme anglo-américain a ouvert la voie, la social-démocratie européenne s'alignant progressivement sur cette position.

Ce processus de guerre externe et interne du capital contre le travail (qu'il ait la peau noire ou blanche) se développe parce que le long cycle général d'expansion du capitalisme est parvenu à son terme. L'agression contre l'Irak marque un bond en avant dans ce processus, au travers duquel l'impérialisme s'efforce de créer des conditions plus favorables à une relance de sa croissance, actuellement semi-bloquée. Une chose est certaine: nous sommes au début d'une période d'«extrême instabilité», où se développeront des affrontements de plus en plus aigus entre les classes et entre les États. Dans cette perspective, au-delà de toute «prévision» sur ce qui va se passer, il est indispensable de se comporter en communistes, de faire face à la réalité de cet affrontement, et d'y affirmer la nécessaire autonomie de classe, et ce, dans le cours même de ce processus.

Un système capitaliste tourné sur lui-même

Par conséquent, dans la mesure où nous raisonnons en perspective, il faut absolument dépasser tout ce qui est simplement conjoncturel, quelle qu'en soit par ailleurs l'importance, qu'il s'agisse d'événements financiers, boursiers ou dans le domaine de la production, qui se développent en quelque sorte au-dessous des événements guerriers, pour tenter de saisir la question fondamentale: ce système capitaliste tourné sur lui-même, qui s'est nettement approché de ses limites historiques, devenant incapable de se reproduire sans développer de manière intolérable son parasitisme vorace par rapport à l'homme et à la nature. D'autant plus intolérable qu'il se manifeste au beau milieu d'une nouvelle révolution technologique et d'une nouvelle socialisation des forces de production du travail. Le parasitisme des États-Unis vis-à-vis de l'économie mondiale est expression la plus poussée d'un parasitisme plus général dont bénéficie l'Occident tout entier, et dont souffre la totalité du monde extra-métropolitain (sans oublier, dans l'un et dans l'autre cas, l'inégale répartition des bénéfices et des coûts entre les différentes classes).

Une étude plus poussée des traits particuliers des rapports impérialistes dont les États-Unis sont le pivot et les principaux bénéficiaires, est donc nécessaire, surtout pour mettre en évidence cet ensemble de contradictions. Commençons par définir (avec F. Chesnais) un point de départ: la diffusion à l'échelle mondiale, et avec une profondeur sans précédent, de la domination du capital financier sur les autres formes du capital, et donc sur le salariat. Une domination qui, au niveau politique et militaire, s'annonce comme la dictature d'un petit nombre d'États rentiers sur un grand nombre des pays dominés et, au niveau social, comme une polarisation sociale démesurée dans les pays exploités, y compris, de plus en plus, également en Occident.

A notre avis, il faut bien faire la distinction entre les États et les pays qui ont le monopole du capital liquide et des moyens de destruction de masse (le «colonialisme financier et thermonucléaire»dont a parlé Bordiga, une expression qui colle très bien aujourd'hui) et les pays (et les nations) dominés, à différents degrés, par ces États. Il faut ensuite en tirer les conséquences de manière cohérente pour le cas qui nous intéresse. Par exemple: parmi les militants anti-capitalistes et révolutionnaires, personne ne doute que l'agression contre l'Irak soit une guerre néo-colonialiste et impérialiste. Mais si on le pense, pourquoi a-t-on tant de mal à reconnaître que cette guerre est, pour les masses irakiennes, une guerre de résistance, de libération, anticoloniale, antimpérialiste, que ces militants devraient soutenir «sans si et sans mais» ? (en distinguant, ça va sans dire, les manières et les objectifs au travers desquels les différentes classes, en Irak et dans le monde arabo-islamique, participent à cette guerre anti-impérialiste ou... la sabotent).

La situation du capitalisme aiguise les contradictions inter-impérialistes

A l'heure actuelle, les fissures inter-impérialistes peuvent paraître modestes, et pourtant on tente déjà de tous côtés de les réduire. Mais l'impasse dans laquelle se trouve le capitalisme mondial est si grave qu'elle ne va cesser de les agrandir (puisque nous nous situons en perspective, le mot «annoncer» est approprié). La régénération de conditions d'accumulation capitalistique plus favorables au profit a besoin autant d'une agression d'une portée historique extraordinaire contre le monde des salariés et des exploités, que de la restructuration générale des rapports inter-impérialistes et inter-capitalistes, d'un nouveau partage du marché mondial. Il vaut mieux, donc, jeter un coup d'œil rétrospectif sur ce qui s'est passé à l'occasion des deux conflits inter-impérialistes du dernier siècle.

La Première Guerre mondiale a été la première guerre inter-impérialiste pour la répartition des espaces coloniaux entre les superpuissances bourgeoises en expansion. Le développement capitaliste ne pouvait plus être contenu dans les cadres nationaux ; une «compétition pacifique» n'était plus possible dans ce cadre-là, qui au contraire conduisait à un affrontement exponentiellement croissant parmi les rivaux les plus importants (une globalisation ante litteram). Le résultat fut une redéfinition des rapports de force entre les puissances engagées, avec un déplacement en faveur des États-Unis. S'achevait l'époque de la «pax britannica», commençait l'ère américaine. Mais pas encore celle de la «pax americana» (qui s'est affirmée à la fin des années soixante), parce que la solution de 1918, instable, n'était rien d'autre que les prémisses d'un nouveau conflit.

La nouveauté, c'est que, contre ce cadre, la révolution d'Octobre s'est s'affirmée comme début de la révolution prolétarienne mondiale, seul chemin pour arrêter la logique de guerre inhérente à la nature même de l'impérialisme. Corollaire indispensable d'Octobre, l'effort pour unir au combat directement prolétarien des métropoles les masses du monde colonisé. Moscou et Bakou, révolution prolétarienne et lutte anti-impérialiste de libération nationale jusqu'au bout marchent ensemble. Le processus révolutionnaire entrepris dans plusieurs pays fut ensuite stoppé et inversé, jusqu'à «réabsorber à distance» Octobre. Tout cela s'est conclu par la participation contre-révolutionnaire à la Deuxième Guerre mondiale et par l'absorption définitive de l'URSS dans le domaine capitaliste (sanctionnée officiellement en 1989), mais la leçon demeure valide: il n'y aura jamais de paix véritable sans en passer par un nouvel Octobre, cette fois-ci victorieux.

«La cause immédiate de la (deuxième) guerre est la rivalité entre les empires coloniaux anciens et riches: Grande-Bretagne et France, et les pillards retardataires: Allemagne et Italie» (Trotsky), dans le contexte de rapports de force mondiaux déplacés «définitivement» en faveur des États-Unis ; le résultat sera la confirmation pleinement développée de la toute-puissance américaine, capable d'exporter en Europe sa liberté, c'est-à-dire sa domination. Une véritable «agression contre l'Europe», comme l'a écrit Bordiga, avec les «Alliés» réduits au second plan, sous contrôle, cependant que les fruits les plus juteux (mais non pas tous les fruits) du partage du monde alimentaient le profit monopolistique des États-Unis. Mais la fin de la Seconde Guerre n'a pas été l'occasion d'un nouvel Octobre. La lutte prolétarienne, bien que présente, fut emprisonnée, sous le poids de la «patrie du socialisme», dans une logique nationale, de collaboration de classe, visant au mieux à l'introduction dans quelques pays d'espaces de «plus grande démocratie» ou à une reconnaissance de revendications d'indépendance nationale-bourgeoise, avec le soutien d'une grande mobilisation de masse, comme dans les cas yougoslave et grec. Dans le même temps, le soulèvement insurrectionnel anti-impérialiste des colonies fut arrêté brutalement (Algérie), ou encore ses ailes furent rognées (Chine) par la nouvelle Sainte Alliance «“démocrate” -“socialiste”».

Le nouveau conflit mondial dont on prévoit (de loin) l'arrivée réactualisera et développera sous des formes nouvelles le cadre précédent. Au terme de longues décennies de «paix», les pays impérialistes d'une Europe détrônée, les nouveaux pays capitalistes émergents, la Russie libérée de toute entrave socialiste, et au tout premier plan, l'insaisissable Chine vont, au-delà des contingences immédiates, vers une collision inévitable avec les États-Unis. Ils s'aperçoivent que, pour eux, le cycle pendant lequel ils ont pu jouer le rôle de comparses de second rang dans le partage du butin impérialiste se clôt. Et ce n'est pas d'aujourd'hui. Dans un marché devenu trop étroit et saturé, les possibilités d'expansion disparaissent pour ces pays, du fait de l'affrontement direct avec la toute-puissance américaine qui les réduit à un état de dépendance surveillée et dominée. Cette lutte concerne aussi une multitude des pays capitalistes de second plan, parmi lesquels ceux qui sont nés des luttes de libération nationale-coloniale et ceux qui ont une structure bourgeoise ancienne mais faible (Argentine), dont le développement est paralysé, ou abîmé, par les mécanismes impérialistes. Ainsi, une fois encore, l'alternative historique est entre un nouvel Octobre à une échelle directement internationale, ou un nouveau massacre des masses des néo-colonies et des métropoles, qui deviendront de la chair à canon. Il faut discuter de l'actualité de cette «question» et des formes de sa «réactualisation».

Apprécier lucidement l'état d'esprit de la classe ouvrière

En 1937, Trotsky s'interroge: «Est-ce qu'on peut s'attendre à une résistance face aux dangers de la guerre de la part des masses ouvrières au travers de grèvesgénérales, d'insurrections, de révolutions ? En théorie, il ne faut pas l'exclure. Toutefois, si nous ne prenons pas nos peurs et nos désirs pour la réalité, cette résistance n'est pas une perspective vraisemblable. Les masses travailleuses du monde entier aujourd'hui supportent le poids terrible des défaites subies... Le réveil politique du prolétariat se déroule plus lentement que la vitesse à laquelle la nouvelle guerre se prépare.»Ces mots, nous pouvons les faire nôtres pour la situation actuelle. Non sans différences importantes:

a) Depuis, les conditions matérielles, objectives et subjectives se sont détériorées, ce qui a permis de donner prise aux sirènes des soi-disant intérêts communs entre prolétaires et bourgeoisie, dans la perspective d'un développement commun, pour le «bien de tous» ;

b) Les «anciennes Internationales» n'existent plus, qui savaient défendre le capitalisme avec efficacité en feignant d'en être indépendantes ; le cadre d'ensemble semble plus épuré, avec une domination absolue des forces du capital d'un côté, et de l'autre, les besoins d'une masse d'exploités, de plus en plus soumise à la violence, qui n'est plus représentée par personne et qui devra organiser tout de même une forme d'auto-représentation ;

c) Un mouvement de résistance internationale de classe a commencé à se manifester à l'avance et connaît des accélérations très intéressantes, même s'il est toujours vrai aujourd'hui encore que nous continuons de payer le poids des défaites précédentes ainsi que de la dissolution générale de toutes les formes précédentes de conscience et d'organisation centralisée.

Le mouvement «anti-globalisation», dès Seattle, a commencé à se définir comme une réponse aux effets les plus évidents et les plus ravageurs du système capitaliste parvenu à cette phase nécessaire et inévitable. Il l'a fait en se solidarisant avec les pays les plus exploités ; il a commencé en reconnaissant les liens entre l'oppression de ces peuples et l'attaque portée en Occident à l'ensemble des conditions de vie des masses non exploiteuses. Un mouvement, donc, qui est l'expression des besoins et des sentiments «élémentaires» (toujours «en perspective»), «de l'immense majorité de la population» à l'échelle nationale et mondiale.

La reprise de l'auto-mobilisation et de l'auto-organisation de la part de masses nouvelles sur ce terrain ne pouvait pas et ne peut toujours pas aujourd'hui se développer sans véhiculer beaucoup d'illusions. Néanmoins, poussé par l'approfondissement des contradictions du système, le mouvement est porté à aller de l'avant, à reconquérir son arme historique, le parti, Nous ne voulons pas dire, bien sûr, qu'il s'agit pour elle de reconnaître une «avant-garde déjà constituée en parti», mais de récupérer l'idée du parti au sens marxiste de (re)constitution du prolétariat en classe et donc en parti (Manifeste du Parti Communiste de 1848). Les communistes organisés ont sûrement un rôle spécifique et essentiel dans ce processus. On en voit aujourd'hui les premiers pas: en prenant acte de certains «effets» du capitalisme, on reconnaît l'existence de certains mécanismes matériels qui les produisent et les reproduisent systématiquement (FMI, Banque Mondiale, grands groupes monopolistiques financiers et de production, structures militaires, etc.). Il faut s'opposer de manière concrète à ces forces. Comment ? Peut-on imaginer réformer le monde actuel, en fixant des règles (ce qui n'a jamais existé et est aujourd'hui totalement mort) pour des rapports «équitables et solidaires» entre différents pays et différentes classes ? Peut-on espérer sauvegarder la «spécificité» des pays industriels en les maintenant hors d'atteinte du processus de globalisation (comme le voudrait par exemple Samir Amin), comme si l'impérialisme n'était pas un système mondial combiné et inégal, et simplement une sorte de centre de pouvoir que l'on pourrait limiter à certains pays (le fameux «Empire») ? Peut-on vraiment croire que la lutte pour ces objectifs peut se mener à partir d'une «pluralité» d'impulsions, qui éviterait par définition une réelle centralisation et une organisation effective ?

L'enjeu des mots d'ordre dans les manifestations anti-guerre

Face à ces problèmes, le «mouvement» sera contraint de se définir, de se briser et de se recomposer, et ceci, à partir de l'opposition même à la guerre, en Irak ou ailleurs. Il lui faudra soit mettre au premier plan ses propres raisons, soit continuer à se placer à la remorque des différentes perspectives propres à chaque «patrie» impérialiste (Non à la guerre américaine, mais oui à notre guerre !)

On peut penser que le mouvement actuel contre la guerre en Occident a influencé l'orientation de certains États (France et Allemagne ; il ne faut pas oublier qu'il y a dans ces pays des millions d'immigrés arabo-musulmans...). Mais il serait criminel de croire qu'une série de pays impérialistes puissent avoir été «convertis» à la paix par les exigences et les revendications de ce mouvement. Ces pays ont tout simplement des intérêts à utiliser le mouvement pacifiste pour développer, aujourd'hui leur force contractuelle, demain leur force militaire vis-à-vis des États-Unis. La politique de Chirac-Schröder, loin d'être une alternative à la politique des États-Unis, est en fait une contre-politique impérialiste, qui conduit tout droit vers un futur conflit armé généralisé. Et nous avons d'ores et déjà suffisamment d'exemple de «tendances» présentes dans le mouvement anti-guerre qui rêvent d'avoir à leur disposition un drapeau «alternatif» européen... Ces tendances ne se proposent pas de lutter contre certains gouvernements pour les contraindre à se démarquer des États-Unis (chose en soi assez positive, si elle parvient à mettre en crise les bourgeoisies), mais à pousser ces gouvernements à se faire les représentants d'un «anti-américanisme» sans phrase. L'effet de tout cela n'est pas d'élargir le «front de la paix», mais de contribuer à son alignement belliciste sous les drapeaux des bourgeoisies rivales.

Supposons qu'une «autre politique européenne», suscitée (?!) par les mobilisations, rencontre les attentes de plusieurs États du Sud appartenant au monde opprimé, qui y trouvent tactiquement une certaine concordance (bourgeoise) d'intérêts... Premier problème: si cela se produisait, on couperait les ponts avec le mouvement anti-guerre le plus important, le mouvement américain qui, d'une façon ou d'une autre, est en train de réaliser que «l'ennemi principal est dans notre propre pays». Second temps: il faut écraser la résistance des masses des pays opprimés pour la faire contenir par les bourgeoisies contre-révolutionnaires de ces pays, alignées ou capables de s'aligner derrière l'alternative bourgeoise européenne: elles craignent comme la peste la contamination internationaliste révolutionnaire. «Vive la France !»se sont récemment écriés des No-War anglais. C'est-à-dire: Vive une Europe impérialiste, et à mort le mouvement mondial de classe ! Ce même «anti-américanisme pacifiste» n'arrive pas à cacher ses traits chauvins: le plus grand quotidien «communiste» italien (Il Manifesto), bien qu'il soit très anti-Bush, souhaite que cette guerre se termine rapidement avec la victoire de Bush et la défaite de Saddam... pour éviter un nombre excessif de victimes. C'est dire: on ne veut pas que vous résistiez, si vous le faites, il faut que vous sachiez que nous sommes contre vous, parce que, de toute façon, «notre» Europe n'a rien à partager avec votre lutte de bêtes prédestinées à être colonisées quoi qu'il en soit.

Les militants communistes ont la tâche, au contraire, d'orienter le mouvement réel, où qu'il soit et sous quelque forme qu'il apparaisse, vers des objectifs qui lui soit propres, de se déclarer fièrement opposés aux bourgeoisies, de se joindre aux résistances internes aux États-Unis, d'être solidaires des masses opprimées du monde arabo-islamique et du Sud tout entier. Le chemin qui conduit à une nouvelle internationale est long et difficile, mais...

*Membre de la rédaction de la revue Che Fare ?c.p. 7032-00162 Roma. .

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