N° 2 novembre 2001 La "modernisation" du système de formation dans le canton de Zurich "Ce qui ne coûte rien ne vaut rien!" Alessandro Pelizzari Comme lensemble des services publics, le système denseignement est aujourdhui lobjet de profondes transformations. Afin de le "moderniser", un nombre croissant de gouvernements sappuient sur les techniques de gestion empruntées à léconomie privée dans le but, comme on peut le lire dans les rapports annuels de lOCDE, de "repenser les raisons qui justifient lintervention de lEtat et revoir lefficacité par rapport aux coûts des institutions". Prenant appui sur largument à la fois du "lourd endettement de lEtat" et des "déséquilibres budgétaires" ainsi que des nouvelles "habitudes" du "consommateur", les gouvernements "doivent semployer à mieux faire en utilisant moins de ressources, et surtout en agissant différemment".1 Cest dans ce contexte que depuis une dizaine dannées le "mouvement" du New Public Management (NPM, nouvelle gestion publique) sest développé. Appliquées tant aux écoles quaux hôpitaux, aux services sociaux quà ladministration publique, ces réformes ont en commun quelles sont calquées sur le modèle organisationnel de la holding privée et transposent au secteur public les nouvelles techniques de gestion dentreprise telles que le total quality management ou le program controlling. En Suisse, cest le canton de Zurich qui a poussé cette logique le plus loin: annoncé en 1996, le programme de réformes "wif!"2 ne prévoit pas moins que de transformer ladministration du canton économiquement et politiquement le plus puissant de la Confédération "en une entreprise moderne de services", selon lexpression de lancien président du Conseil dEtat et actuel conseiller aux Etats UDC Hans Hofmann3. Lécole à lheure du New Public Management Lécole zurichoise na pas été épargnée par le rouleau compresseur du NPM. Et pour cause. Le chef du Département de linstruction publique nest autre quErnst Buschor (PDC), ancien professeur de gestion publique à lUniversité de Saint-Gall et missionnaire infatigable du NPM tant au niveau suisse quinternational. Après avoir "révolutionné" le système de la santé du canton, il a mis en uvre dès 1995, la "réforme du siècle" (Buschor). Cest un ensemble dune trentaine de projets touchant tous les niveaux, de lécole enfantine à luniversité. Ainsi, Buschor a promis de "faire descendre lécole zurichoise de son grand cheval pédagogique pour la transformer en une entreprise de services" 4 dici à 2012. Létape la plus récente est la redéfinition de lécole primaire, présentée au public cet été. Tirant un premier bilan du NPM, la Neue Zürcher Zeitung sest pourtant récemment défaite de son enthousiasme initial pour les projets du professeur. Les conséquences financières ne seraient de loin pas celles que lon pouvait espérer et, au fond, quasiment rien naurait changé dans le fonctionnement du secteur public, enseignement y compris, abstraction faite de la plus grande facilité avec laquelle les fonctionnaires zurichois parlent désormais de la "centralité du client" ou du "contrôle de qualité"5. Beaucoup de bruit autour de rien? Non, évidemment. Il faut rappeler que le NPM est survenu dans le contexte dune transformation radicale du secteur public, sorte de démonstration "scientifique" du "moins dEtat" dans un contexte idéologique estampillé par la contre-réforme néo-conservatrice. Le rôle du service public recule aujourdhui sur tous les fronts pour laisser la place à une redéfinition de ses tâches en termes de "rentabilité économique" poussant à privilégier la demande solvable et la clientèle accessible au moindre coût. Lindividu, de porteur dun ensemble de droits acquis par des mouvements sociaux et reconnus dans des contextes politiques bien spécifiques devient un acheteur individualisé de biens et de services sur différents marchés, en fonction de son pouvoir dachat et des préférences quil exprime dans ce cadre. Cette redéfinition du secteur public se trouve aujourdhui au cur même des stratégies capitalistes pour élever la rentabilité des capitaux. Noublions pas quun des secteurs particulièrement visés par lAGCS (Accord général sur le commerce des services), actuellement renégocié à lOMC, est léducation qui est en train de se révéler comme une des branches les plus lucratives. Le secteur éducatif est considéré comme un marché annuel de 2000 milliards de dollars. Les investisseurs sintéressent essentiellement à certains secteurs de lenseignement supérieur et de la formation professionnelle continue, à condition que soit assurée au préalable une rentabilité financière élevée. Dans ce cadre, le NPM permet de "rationaliser" à tout va des secteurs qui sont peu susceptibles de productivité-rentabilité (formation primaire p.e.), cest-à-dire de les réduire à une sorte de "service public minimum dinsertion" qui permet "de cibler lusager déficient" 6 en augmentant brutalement leur "productivité", calculée primitivement en rapportant le nombre délèves à leffectif du personnel. Sous-financer le système de formation Le canton de Zurich est un très bon exemple de la façon dont de nouvelles techniques de gestion peuvent amener à un changement radical dune politique, de formation en loccurrence. Dès le début des années 1980, les organisations patronales et les partis de droite zurichois ont mené une puissante offensive destinée à limiter les recettes du canton. Cette offensive a été notamment orchestrée par le radical Eric Honegger, qui a piteusement chuté avec Swissair dont il a été président après son départ de la politique cantonale. Sous sa direction, la "pression fiscale" a été diminuée à plusieurs reprises, dans les années 1980, au bénéfice avant tout des couches très aisées et riches, creusant un trou dans les finances publiques de pas moins de 22 milliards de francs entre 1983 et 19997! Le résultat global de cette politique pour les usagers et les salariés des services publics ne sest pas fait attendre. Dun côté, les services cantonaux sont devenus nettement plus chers car le manque de ressources fiscales a été en partie comblé par la hausse des tarifs les plus divers (taxes dinscription etc.). De lautre, le gouvernement et le Grand Conseil zurichois ont alors entamé une politique de restriction des dépenses très rigoureuse sous le prétexte de rétablir léquilibre budgétaire. Pas moins de six plans daustérité successifs ont été mis en uvre, frappant de plein fouet les salariés. A titre dexemple, mentionnons quentre 1990 et 1998 les dépenses du canton consacrées à son personnel ont diminué de 4%, les employés de lEtat gagnant 5700 francs par mois perdant 7% de leur pouvoir dachat durant les seules années 1992-19968. Tous les secteurs nont évidemment pas été touchés de la même manière. Une analyse plus détaillée des comptes de lEtat zurichois ne laisse pas de doutes quant aux priorités de son gouvernement. Les programmes daustérité ont visé en première ligne la santé et la formation. Si pour cette dernière, le canton dépensait en 1985 environs 25% de son budget, en 1997 ce montant est tombé à 22% 9. Lors de son entrée en fonction, Ernst Buschor a "promis" pouvoir réduire les coûts de la formation de 15 à 30%! 10 Calculé en francs par élève, le canton de Zurich dépensait en 1997 au niveau de lécole primaire 10% de moins quen 1992, au niveau secondaire, la différence représente plus de 15%. Et si pour les étudiants universitaires les "coûts" ont pu augmenter jusquen 1995, la rupture a été encore plus violente après. En deux ans seulement, Buschor a économisé pas moins de 23% par étudiant11. Etant désormais lun des cantons suisses avec les dépenses relatives pour la formation les plus basses, le Département de linstruction publique y voit la preuve que la "productivité du secteur a fortement augmenté"12. En effet, les effectifs dans le secteur de lenseignement ont augmenté, entre 1985 et 1997, de 2,4% alors quen même temps lensemble des étudiants au niveau primaire, secondaire et universitaire sest accru de 10,2%13. Au service de la "place économique" Or, la politique daustérité et la rhétorique du "moins dEtat" cachent mal les efforts pour transformer radicalement le système de formation zurichois dans son ensemble. Ce qui est visé par la "réforme du siècle", cest une sélection plus efficace des élites, tout en baissant la valeur de la force de travail qualifiée. Et cela au moment où les conditions de travail se précarisent et les disparités sociales saccroissent. Par le biais dune sélectivité redéfinie du système de formation, les inégalités doivent pouvoir être ramenées de plus en plus à lépanouissement des talents supposés innés de chaque individu. Le gestionnaire Buschor a par ailleurs esquissé à plusieurs reprises sa "vision" du système de formation réorganisé, et cela en syntonie avec les projets du patronat14. La formation doit sadapter aux besoins du "Standort" Zurich. Luniversité devenue "malheureusement une université de masse"15, responsable de la production de "trop dacadémiciens mal formés" 16, doit saligner sur le modèle anglo-saxon dun partage en deux des études. Comme prévu par la "Déclaration de Bologne", la grande majorité des étudiants doit se contenter détudes courtes et pratiques (Bachelor) et laccès aux études proprement universitaires est réservé à une minorité (Master). Et si nécessaire, les étudiants seront empêchés de poursuivre leurs études à laide de "taxes disciplinaires" à partir du 16e semestre, de laugmentation des taxes dinscription, de labolition du système de bourses et de limitations dadmission de toutes sortes. Ce modèle prévoit pour tous ceux auxquels les études délite sont interdites une formation de base axée sur les compétences élémentaires requises par le marché du travail qui assure leur "employabilité". Le gymnase a été raccourci afin de se "concentrer sur lessentiel" 17 et la formation professionnelle a été revalorisée (création dune HES cantonale). Cest dans ce contexte aussi quil faut comprendre la réforme de lécole primaire. A noter le glissement dans les lignes directrices du département. On ny parle désormais plus d"égalité des chances" mais de "fairness de chances", qui permettrait aux jeunes gens de se former en tant que "personnalités compétentes, aptes à apprendre pendant toute leur vie et avec la bonne volonté dêtre performants (leistungswillig)"18. Lesprit dentreprise, lacceptation des contraintes de flexibilité et dadaptation, lhabileté dans les langues étrangères et la familiarité avec les moyens de communication modernes, voilà le nouvel idéal de la formation primaire qui doit remplacer les qualifications acquises par la formation scolaire afin de devenir "davantage conforme au marché du travail (berufsbildungsgerecht)"19. L"autonomie" des écoles: un leurre Réduction des coûts de la formation, ouverture des secteurs les plus profitables du marché de léducation aux investisseurs privés et redéfinition des contenus de la formation plus proche des besoins du patronat: cest bien le NPM qui articule ces objectifs et permet leur poursuite. Au cur de la transformation, on trouve les "budgets globaux" et l"autonomie partielle" (Teilautonomie) des établissements scolaires. Le NPM prévoit que les autorités politiques délèguent la mise en uvre de leurs décisions à des entités autonomes et mises en concurrence, privatisées ou unies entre elles par des "contrats de prestation" à caractère marchand de type client-fournisseur. Le financement est lié à ce que les tenants du NPM appellent lorientation-output des services. Laccent est mis sur le "produit", et l"autonomie" des écoles crée une situation de "libre concurrence" pour lobtention de largent public toutefois pondérée par la place centrale que prennent le contrôle financier et lévaluation permanente des performances dans la gestion des écoles et linstauration dun "directeur", véritable PDG de lécole, qui a le pouvoir absolu sur la gestion des subventions publiques. Ce cadre financier qui pousse les écoles à une augmentation permanente de "lefficacité" crée une contrainte objective envers les établissements scolaires à sadapter aux objectifs de Buschor. Dans le cas contraire, ces établissements risquent de subir une réduction des moyens mis à leur disposition. L"efficacité" est calculée en fonction dune formule mettant en relation les coûts et les bénéfices pour chaque élève, sur la base dune comptabilité dexploitation pour les écoles, afin de donner au canton les instruments pour "prendre ses décisions en matière de politique de formation en pleine connaissance des conséquences financières réelles" 20. Or, face à limpossibilité théorique didentifier, voire de quantifier toutes les prestations politiquement rattachées au système de formation (éducation, socialisation, etc.), le NPM opère un transfert de pouvoir en faveur des gestionnaires au détriment des enseignants, réduisant le processus intimement politique de la formulation des objectifs dune orientation de formation à la mise en uvre des valeurs defficacité et defficience. Parallèlement, on assiste aujourdhui à une rebureaucratisation massive de ladministration. Ce processus se déploie par le biais du développement dinstances de définition, dévaluation et de contrôle de la "qualité" de lenseignement ainsi quà travers lintroduction dun système dévaluation des enseignants (Lohnwirksame Leistungsbeurteilung), système avec lequel 67% du personnel font des "mauvaises ou très mauvaises expériences" 21. Mais la "qualité" de la formation nest pas la seule à être visée par le nouveau système de financement. Il en va de même avec la "quantité". Lexemple des gymnases zurichois est parlant. Après lintroduction de budgets globaux, le Département de linstruction publique a commencé à comparer le nombre de licences universitaires en pour-cent des nouvelles entrées à luniversité par ressortissants des gymnases et selon le coût des gymnasiens. Le résultat a été, selon Buschor, "quil ny a pas de corrélation directe entre le nombre de licences universitaires par gymnase et les coûts des élèves, ni avec loffre de cours facultatifs"22. Conséquence: les cours facultatifs ont été réduits. Ce que Buschor a pourtant "oublié" de préciser: lécole qui a servi comme benchmark (école avec le meilleur rapport coûts-bénéfices) est le gymnase Rämibühl, une école dans le riche "Züriberg" avec une population délèves extrêmement privilégiée
Si lon prend lexemple de lUniversité de Zurich, le mécanisme ressort encore plus clairement. Comme mesure de lefficacité de linstitution, le contrat de prestation définit entre autres la "haute qualité internationale de la recherche", calculée en fonction du nombre de publications, citations et prix internationaux, ainsi que le "taux dengagement des licenciés et lutilisation effective du savoir universitaire sur le marché du travail", calculé sur la base de sondages auprès danciens universitaires23. Lindicateur le plus important est cependant celui de la "durée des études", permettant de comparer tout et nimporte quoi et dont le but principal est de mettre en relief la durée, jugée trop longue, des études. En effet, comme la durée de la formation représente la mesure sociale dun diplôme et dune qualification, donc de la valeur de la force de travail qualifiée que son possesseur prétend faire reconnaître sur le marché du travail, lobjectif central consiste à réduire la durée moyenne des études. Lirrationalité de la "rationalisation" dans le système de formation devient ainsi patente: le "progrès scientifique" napparaît que dans la vitesse de sa production et largent public est retiré des secteurs "non productifs" afin de le réinvestir, comme le prévoit Buschor, "dans les secteurs productifs de luniversité: Les branches en croissance comme la biologie, la pharmaceutique, linformatique ou les marchés financiers" 24. Les établissements scolaires sont ainsi poussés, sils veulent maintenir une "offre scolaire" plus étoffée, à se procurer les fonds ailleurs. Ainsi, le "Projet école 21" (Schulprojekt 21) prévoit lautofinancement de linfrastructure informatique par des sponsors privés qui, en contrepartie, reçoivent un droit de consultation en matière de définition des contenus de lenseignement. Par ailleurs souvre aussi la possibilité de privatiser davantage des parts du système de formation. Cette évolution est rendue possible dans le canton de Zurich par la loi sur les gymnases, suite à laquelle une vingtaine de nouvelles écoles privées ont ouvert leurs portes25. Finalement, étant considéré comme un investissement dans le "capital humain" qui devrait se traduire dans le cours dune vie par un haut salaire, les "clients" de loffre de formation eux-mêmes sont censés prendre en charge une partie des coûts. Affirmant que "ce qui ne coûte rien ne vaut rien", le secrétaire dEtat Charles Kleiber a récemment soutenu la politique daugmentation des taxes dinscription universitaires de Buschor (actuellement 1200 francs par année, un doublement et une suppression partielle du système des bourses en faveur de prêts étant prévu pour les prochaines années) en soulignant que "les nouvelles techniques de financement servent à réguler le nombre détudiants" 26. La question des taxes dinscription est au cur du mécanisme du NPM. Ici se rencontrent le comportement individuel en matière de formation, les ressources financières et les exigences du marché du travail. Par laugmentation des taxes et la réduction des bourses, lintérêt objectif pour la majorité des étudiants devient tout à coup de faire des études plus courtes et plus "conformes au marché", incités à calculer plus précisément le "rendement" futur de leurs "investissements" dans la formation. Du côté des établissements scolaires intervient un effet complémentaire. Dans la mesure où ceux-ci dépendent de plus en plus des ressources issues des taxes dinscription et doivent de plus justifier lobtention de subsides étatiques par les résultats des évaluations, des offres attractives doivent être développées pour attirer des étudiants et donc se référer aux besoins du marché du travail tout comme les étudiants qui jugent cette "attractivité" en fonction directe des chances sociales liées à tel ou tel diplôme universitaire. 1. OCDE, La gestion publique en mutation. Les réformes dans les pays de lOCDE, Paris, OCDE, 1995. 2. "Wirkungsorientierte Führung des Kantons Zürich". 3. Info-Leu. Personalzeitung der kantonalen Verwaltung, juillet 1996. 4. Tages-Anzeiger, 11 novembre 1995. 5. Neue Zürcher Zeitung, 29 septembre 2001. 6. Bleitrach Danielle, "Service public entre concurrence et contrats", in La Pensée, n° 310, 1996, p. 31. 7. Tages-Anzeiger, 29 juin 1999. 8. Aktionsbündnis Kanton Zürich, Jetzt zämestah! Der Mensch muss im Zentrum stehen, 1996. 9. Eidgenössisches Finanzamt, Öffentliche Finanzen der Schweiz, div. années. 10. Weltwoche, 30 novembre 1995. 11. Bericht des Regierungsrates über die Staatsrechnung, div années. 12. Bildungsdirektion des Kantons Zürich, Entwicklung des Nettoaufwandes der Bildungsdirektion, 1999, p. 6. 13. Geschäftsbericht des Regierungsrates, div. années. 14. Voir p.e. Crédit suisse, Bildungspolitik als Schlüsselfaktor der Wissensgesellschaft, Zürich, 2001 ou la brochure du think tank de lindustrie suisse "Avenir suisse", Potenzial Primarschule, Zürich 2001. 15. Ernst Buschor, "Wandel im Bildungswesen: Von der Vision zur Realpolitik", manuscrit non publié, 1999, p. 4. 16. Ernst Buschor, "Ökonomische Aspekte der Bildungspolitik", in U.P. Trier, Wirksamkeitsanalyse von Bildungssystemen, Berne, Fonds national, p. 140. 17. Cité in Peter Streckeisen, Überleben auf dem Bildungsmarkt, attac Suisse, p. 17. 18. Konsolidierter Entwicklungs- und Finanzplan, à consulter sur le site http://www.kanton.zh.ch. 19. Ernst Buschor, "Wandel im Bildungswesen
", p. 2. 20. Kuno Schedler et al., Kostenrechnungsmodelle für Bildungsinstitutionen, Bern, EDK, 1998, p. 68. 21. Neue Zürcher Zeitung, 14 septembre 2001. 22. Ernst Buschor, "New Public Management Probleme der Umsetzung am Beispiel des Kantons Zürich", in Reinhold Mitterlehner et al. (Hg.), New Public Management: Effizientes Verwaltungsmanagement zur Sicherung des Wirtschaftsstandorts Österreich, Wien, Wirtschaftsverlag, p. 37. 23. Bericht des Regierungsrates über den Voranschlag 1998, 10 septembre 1997. 24. Ernst Buschor, "Wandel im Bildungswesen
", p. 4. 25. Neue Zürcher Zeitung, 7 mars 2000. 26. Neue Zürcher Zeitung, 7 novembre 2000. Haut de page
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