Nestlé Saint-Menet
 
 

Marseille: victoire des Nestlé

Rouge, hebdomadaire de la LCR

L’affaire semblait mal engagée. Alors que le préfet convoquait une table ronde le 5 septembre, un directeur de Nestlé déclarait à la presse que la fermeture de l’usine de Saint-Menet était inéluctable et qu’il n’était pas question de chercher un repreneur. Pourtant, après le jugement obligeant à la reprise de la production, un nouveau point est marqué, et Nestlé a levé son veto à la possibilité de trouver un repreneur.

S’il y a encore incertitude sur la cession de l’outillage, les conditions posées par l’intersyndicale semblent acceptées : maintien de l’activité autour du café et du chocolat, cession des terrains pour un euro symbolique, continuité de production en sous-traitance pendant deux à trois ans, permettant au repreneur les investissements nécessaires.

L’horizon semble s’éclaircir pour les Nestlé, mais la vigilance reste de mise. Le secrétaire CGT, P. Candela, a été clair : « La levée du veto est une grande victoire, mais nous devrons rester fermes et vigilants face à toute tentative de sabotage des perspectives ouvertes aujourd’hui. La priorité reste à l’action. Nous entendons relever le défi de la mobilisation syndicale et populaire. »

Ne nous leurrons pas : la justice, qui a donné raison aux Nestlé, n’est pas soudain devenue neutre. Sans l’action résolue et exemplaire des salariés et sans le soutien du Groupement de défense, rien n’aurait été possible.

Mais rien n’est encore gagné non plus, et si repreneur il y a, les travailleurs de Saint-Menet auront encore souvent à se battre contre leur patron.

Voir aussi: A Marseille, Nestlé entrouvre la porte à un repreneur