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Dans les gares et ailleurs! |
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Pourtant, à peine la motion Hegetschweiler adoptée, le Conseil des Etats passe à l'étape suivante: il adopte une motion de la commission de l'économie et des redevances visant à «étendre les possibilités de travailler le dimanche». Cela pour éviter les problèmes «d'inégalités de traitement et de distorsion de concurrence entre les commerces situés dans les gares et ceux dont la localisation ne leur permet pas d'occuper des travailleurs le dimanche», selon les termes du conseiller fédéral Joseph Deiss. La méthode patronale est simple. On s'appuie sur la pratique tolérée pour les shops des stations essence pour obtenir une libéralisation du travail du dimanche dans les gares. Pour dire immédiatement après: ce n'est pas juste pour les autres magasins, donc la seule solution est désormais de permettre partout le travail du dimanche! Et certains sociaux-démocrates apportent leur petite contribution, comme Simoneta Sommaruga, conseillère aux Etats bernoise: «Il y a des exemples positifs de cantons – Saint-Gall en particulier – où il a été possible de faire accepter par la population des heures d'ouverture prolongées grâce aux mesures d'accompagnement», c'est-à-dire grâce à la CCT type proposée par l'Union pétrolière et qui a aussi été reprise à Fribourg (cf. supra). Au niveau national, il est plus difficile de bricoler une CCT pour servir de monnaie d'échange. L'Union syndicale suisse (USS) a donc décidé de lancer le référendum et c'est une bonne chose. Ses 10 arguments contre le travail du dimanche sont pertinents. Mais pourquoi deviennent-ils caducs dès qu'on leur oppose, au niveau cantonal, la signature de la CCT de l'Union pétrolière? Sur le même sujet et pour nous aider à la récolte de signatures. |
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