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Se tuer au travail
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Le 2 octobre 2006, un ingénieur de 39 ans se suicide en plein cœur du technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines). Les mois précédents, deux tentatives avaient déjà eu lieu. Le 22 janvier 2007, un technicien de 44 ans se donne la mort sur les abords du même site. Le 16 février, un technicien, promu cadre au technocentre, se suicide à son domicile. Dans une lettre, il exprime ses «difficultés au travail». Philippe Davezies, médecin du travail à Lyon, souligne que «ceux qui imaginent que c’est possible [un suicide lié au travail] expriment en fait leur propre mal-être face à certaines conditions de travail. La question est alors: qu’est-ce qui dans le travail fait souffrir?»

François Desriaux de la revue Santé et Travail dit: «L’intensification du travail, c’est la masse de travail qui augmente et le temps nécessaire qui diminue. Il faut faire du chiffre au détriment de la qualité. Beaucoup de salariés éprouvent de la honte pour cela.» Davezies ajoute: «C’est extrêmement affaiblissant de n’avoir plus de repères sur ce qu’est un travail bien fait.» Annie Thébaud-Mony de l’Inserm écrit : «Il y a aussi des suicides chez les sous-traitants, qui assument 80% du travail dangereux.»  Cette réalité existe en Suisse. Elle est occultée. (Voir sous peu le dossier sur le site www.alencontre.org).

 
         
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