N°7 - 2002 Le renouvellement conventionnel dans le secteur de la construction Conquête de la retraite anticipée et retraite maintenue du SIB Les mobilisations syndicales dans le secteur privé sont des perles très rares en Suisse. Celle dans la construction a donc été remarquée. Les médias, peu habitués à traiter des thèmes syndicaux - à l'exception des «tables rondes» entre Pascal Couchepin, Christiane Brunner et Vasco Pedrina et les représentants du patronat ou, en point d'orgue, de la «carrière» politique de syndicalistes -, ont mis en relief la conquête de la retraite anticipée à 60 ans dans le secteur de la construction. Or, l'examen plus approfondi de cette mobilisation syndicale, qui a marqué l'automne 2001 et le printemps 2002, relève d'une exigence pour scruter de plus près l'état du mouvement syndical. Dans ce but, nous nous sommes entretenus avec cinq militants du Manifeste-SIB 1 qui ont participé localement et y compris centralement à cette mobilisation. Leurs propos sont «collectivisés» dans les réponses. - Réd. Comment expliquer ce succès proclamé du SIB dans le secteur principal de la construction, alors que le Manifeste-SIB a présenté la direction du syndicat, et plus généralement le mouvement syndical, comme très affaiblie et avec une orientation réduisant le potentiel de mobilisation ? Pour comprendre cet accord et saisir le contexte dans lequel il a été conclu, il faut remonter au printemps 2001. Alors, un questionnaire avait été remis à tous les membres du syndicat. Il s'agissait de définir le mandat des délégués du SIB aux futures négociations. Les premiers contacts entre délégations devant avoir lieu fin 2001. Ces questionnaires ont révélé trois revendications prioritaires. La retraite anticipée - dès 60 ans - était l'une d'elles. Les deux autres, sur lesquelles l'insistance était égale, concernaient les heures variables - la forme de la flexibilité du temps de travail dans la construction - et les salaires. Les travailleurs indiquaient ainsi ce qu'ils privilégiaient au plan revendicatif. Lors de la conférence professionnelle du 12 mai 2001, outre la question de la retraite et des salaires, est apparue majoritairement la revendication des 8 heures fixes par jour, afin de riposter aux projets patronaux de flexibilité. Le 15 décembre, lors de la troisième conférence professionnelle, qui suivant la journée d'action du 19 novembre, se trouva face à deux grandes options. L'une, entre autres soutenue par les militants du Manifeste-SIB, mettait l'accent sur la cohérence des trois revendications: retraite anticipée, opposition à la flexibilité et salaires. Des délégués, notamment de la région de Berne, appuyés par la direction, ont indiqué comme prioritaires la retraite anticipée et les salaires. Pas à pas, la retraite anticipée a été affirmée comme la «revendication centrale». Ainsi, les revendications contre la flexibilité ont été évincées ; et celles sur les salaires ont passé au second rang. Dès l'automne 2001, la direction du SIB prépare la mobilisation, selon une méthode de «presse-bouton»: on fixe des échéances, sans les intégrer dans une véritable campagne et sans prendre, réellement, en compte la possibilité d'un vide conventionnel après le délai «officiel» de négociation. Utiliser la mobilisation des travailleurs pour faire pression sur le patronat, voilà l'optique. Mais il manque une écoute, rapprochée, des besoins et sentiments des salariés. Cela fait écho à l'affaiblissement structurel que nous avons mis en relief dans nos textes [voir sur le site www.alencontre. org, rubrique archives, n° 2, 2001, entretien avec Pino Sergi] depuis plusieurs années. Notre position, au sein du Manifeste-SIB, était de préparer un vide conventionnel depuis au moins l'automne dernier, de manière à ne pas céder aux exigences patronales au moment où les négociations se rapprocheraient de la date d'échéance de la convention collective nationale. C'est l'option que nous avons défendue, avec constance, dans cette campagne de renouvellement contractuel. Quelle a été la chronologie des mobilisations depuis l'automne 2001 ? Il y a eu principalement deux «moments forts» dans la campagne. Le premier a eu lieu le 19 novembre 2001. Il s'agissait d'unifier dans une action les travailleurs et de faire une demi-journée (voire une journée entière) de grève d'avertissement, au moment où la SSE [Société suisse des entrepreneurs, organisation faîtière des employeurs du secteur principal de la construction] faisait connaître son propre cahier de revendications. Cette mobilisation a été en grande partie un échec, puisqu'elle n'a regroupé, sur toute la Suisse, que 6800 participants, selon les chiffres de la direction. Elle a principalement révélé l'affaiblissement sévère du SIB dans plusieurs régions d'importance, les trois les plus peuplées de Suisse: Zurich, Berne et Bâle. Ensemble, les sections de ces régions n'ont mobilisé que quelques centaines de personnes. Par contraste, et c'est dans ce sens que nous essayons de travailler, les sections où s'effectue, sur la durée, un «travail de base» ont fait la démonstration de mobilisations réussies. Ainsi, au Tessin et dans le canton de Vaud, des débrayages, des assemblées, puis des manifestations, ont été plus ou moins bien suivies. A Genève, c'est principalement le travail du SIT [Syndicat interprofessionnel] qui a permis des actions assez amples. Un tel «travail de base» ne porte pas ses fruits en quelques mois. Il faut du temps. Il nécessite une forte présence sur les lieux de travail pour construire un rapport de confiance entre délégués et salariés. C'est ce que les militants du Manifeste-SIB essaient de faire là où ils sont effectivement présents. Par la suite, il y a eu la manifestation nationale du mois de mars 2002 à Berne. Elle a réuni plus de 10 000 travailleurs. C'était un pas en avant. C'est exact. La manifestation nationale a été importante. Elle a démontré une capacité d'engagement d'un secteur des travailleurs de la construction. Elle a surtout mobilisé des sections alémaniques qui n'avaient pas forcément participé à la journée de novembre 2001. Les sections romandes ont été relativement moins présentes. Nous avons ressenti la difficulté de convaincre des ouvriers d'adhérer à une manifestation présentée par la direction comme «le dernier effort avant un accord», et non pas comme une nouvelle étape dans la mobilisation pouvant se prolonger jusqu'au vide conventionnel. De plus, une manifestation un samedi après-midi est moins «exigeante» - cela dit sans porter un jugement sous-estimant «l'effort», la détermination que cela impliquait pour les travailleurs - en termes de confrontation directe avec l'employeur ; ce que pose une grève, même d'une demi-journée. Il faut également rappeler que cette manifestation n'était pas voulue par la direction: elle avait été proposée par notre courant syndical. Or, le succès incontestable de cette manifestation a été récupéré - ce qui est une pratique courante dans le mouvement syndical - par la direction du SIB et son président Vasco Pedrina. Quels autres éléments vous font analyser le SIB comme un syndicat en difficulté ? En dehors de ceux mentionnés plus haut, il faut également prendre en compte l'embarras des structures lorsqu'il s'agit de mobiliser les membres du syndicat et l'ensemble des travailleurs du secteur au cours d'une campagne longue. Cette faiblesse peut être masquée par des opérations ponctuelles, dans lesquelles l'appareil du syndicat lui-même joue un rôle important. Mais sur l'ensemble d'une campagne, la capacité de réunir de larges rangs syndiqués et non syndiqués n'existe pas. Prenons un exemple. La direction du SIB a lancé aux employeurs la menace d'une grève illimitée en cas de vide conventionnel. Pour notre part, nous étions favorables à une grève d'avertissement de deux jours, qui aurait été plus en phase - bien que déjà difficile à conduire - avec les ressources mobilisatrices effectives du syndicat. Mais finalement, l'accord avec le patronat a été trouvé avant que la situation de vide conventionnel ne survienne. Heureusement pour la direction, qui n'aurait pas été capable de mettre en pratique sa menace - à connotation médiatique - à l'égard des employeurs. Une chose est de faire la première du Blick, une autre est d'organiser une vraie grève… encore plus illimitée ! Un autre constat sur ce que nous avons nommé «crise structurelle». De moins en moins de sections régionales peuvent réellement mobiliser. Il n'y a plus de section, implantée dans une région économiquement stratégique, sur laquelle le syndicat puisse prendre appui, comme bras de levier, pour «lever des troupes». Enfin, il suffit d'examiner les autres conventions collectives dans lesquelles le SIB est engagé. Toutes ont été conclues avec des résultats assez décevants. Il n'y a eu ni volonté, ni capacité d'action collective. Même les «grandes gueules» - qui aujourd'hui ne se gênent pas pour donner des leçons de syndicalisme - ont accepté ces accords sans réagir. La raison en est simple: la difficulté et l'incapacité à mobiliser leurs troupes. Ce sont les patrons qui ont décidé dans tous les domaines. Et pourtant il s'agit de secteurs qui, mis ensemble, touchent un nombre de travailleurs qui est presque la moitié de ceux concernés par la convention du secteur principal de la construction. Il suffit de penser aux conventions de l'industrie de la chimie bâloise (6500 travailleurs), à la convention cadre des peintres et plâtriers alémaniques (13 000 travailleurs), à la convention romande pour le second œuvre (15 000 travailleurs), à la CCT de la menuiserie en Suisse alémanique et au Tessin (15 000 travailleurs). Là on n'a pas vu de mobilisation, et pourtant la situation est la même que dans la construction. La réalité est que, dans ces secteurs, quelques-unes des «locomotives» syndicales (par exemple le Tessin) ne peuvent saisir les enjeux, car aucune dynamique nationale n'est explicite ou n'existe. Alors, la direction V. Pedrina du SIB reste esseulée. Elle n'a aucun atout à faire valoir. Quel lien faites-vous entre les mobilisations durant cette campagne et l'accord lui-même ? Le lien est faible. Les patrons n'ont pas eu réellement «peur». Ils savent trop bien que les syndicats, en l'occurrence le SIB, ont une existence étroitement liée aux ressources financières issues des conventions collectives. Cet aspect - pas obligatoirement prioritaire, mais bien réel - de survie de l'appareil syndical lui-même doit être relevé. Ensuite, le SIB, en l'état actuel, est largement incapable d'organiser une grève d'ensemble, reconductible en cas de vide conventionnel, et cela pour les raisons évoquées plus haut. Les patrons le savent. Enfin, cet accord n'est de loin pas une défaite pour le patronat du secteur. Que penser de l'accord lui-même et de sa perception - comme étant un succès - par les travailleurs de la construction et par d'autres couches de salariés. Ne peuvent-ils considérer qu'il s'agit là d'un exemple à suivre ? Il faut bien distinguer deux éléments. En premier lieu, chez les travailleurs de la construction concernés, mais également dans une partie de la population, existe le sentiment d'une victoire significative. La première victoire sociale en Suisse depuis plus de quinze ans. Ce sentiment n'est bien sûr pas négligeable et peut être utile pour des mobilisations dans d'autres secteurs. Il faut également constater que pour le patronat - notamment pour les grandes entreprises de la construction - la retraite «anticipée» entre dans leur politique de «gestion des ressources humaines» depuis plusieurs années. Il s'agit de gérer le personnel moins productif, et dans ce sens une retraite anticipée ne va pas dans une direction opposée à leurs choix en la matière. Le deuxième aspect fort de cet accord est précisément qu'il ne change rien en matière de flexibilité du temps de travail et de salaires. D'ailleurs la grande «première», évidemment négative, dans le processus de négociations, a été l'abandon de la question de l'augmentation salariale aux seuls employeurs. Dès le 1er janvier 2002, une augmentation de 80 fr. pour tous et de 20 fr. au mérite a été accordée par les patrons. Mais elle n'a pas été négociée avec le syndicat. Ce qui est une première. La signification politique de cette défaite est importante. Elle montre que le syndicat a lâché sur un élément aussi déterminant que le salaire au profit d'une perspective d'accord sur les retraites. Il faut donc bien constater que cet accord conventionnel - tout «historique» qu'il soit les termes de la direction du syndicat - est une réussite sur un seul des trois volets des revendications exprimées par les travailleurs du bâtiment au printemps 2001. Dans ce contexte, on ne peut pas s'en satisfaire et le présenter pour plus qu'il n'est. Ce serait tromper les salariés. Et l'essentiel d'entre eux le savent car ils vivent une quotidienneté marquée par l'intensification du travail - sans relation avec ladite augmentation de salaire -, les accidents, etc. Dès lors, si 1500 travailleurs par année (ce chiffre n'est qu'une estimation très vague) pourront quitter leur travail pour partir en retraite anticipée, cet accord ne change concrètement rien aux conditions de travail et aux salaires de milliers de travailleurs de la construction plus jeunes. Pour ces derniers, l'accord n'apporte rien de positif à leur situation actuelle. L'une de ses conséquences est aussi l'utilisation que ne manqueront pas d'en faire les partis bourgeois dans le cadre de la révision de l'AVS [voir l'article p. 28-32 dans ce numéro]. Ils pourront expliquer que l'âge légal de la retraite peut être fixé à 65 ans et même poussé au-delà puisque des accords sectoriels, entre «partenaires sociaux», peuvent régler l'âge de la retraite plus favorablement pour certaines catégories de travailleurs. Il fait peu de doute que cet argument sera également repris par les politiciens de la social-démocratie pour justifier les concessions qu'ils s'apprêtent à faire dans le cadre de la 11e révision de l'AVS. Vous contestez donc l'apport de cet accord ? Nous ne contestons pas l'accord lui-même sur le point de la retraite anticipée. Evidemment. Nous déplorons le fait que la direction du SIB ait totalement abandonné des revendications qui avaient une forte légitimité auprès des salariés de la branche. La question des heures variables, introduites dans la convention nationale lors de la signature du dernier contrat, n'a pas du tout été remise en cause par le syndicat. Or il s'agit là d'une flexibilité importante exigée des salariés du secteur. Ce système d'heures variables (au maximum quinze heures supplémentaires par mois, non comptées comme «supplémentaires» et pouvant se reporter de mois en mois, sans dépasser un total d'heures «en plus» de 75) permet aux employeurs de gérer la force de travail en fonction des besoins de la production. Cette contrainte est fortement ressentie par les travailleurs. L'enquête du printemps 2001 comme les discussions sur les lieux de travail le prouvent. Or, ces problèmes de salaires et de conditions de travail concernent tous les salariés, jeunes et moins jeunes. L'accord sur l'âge de la retraite peut être vécu comme un abandon, auprès des salariés plus jeunes, des problèmes qui les touchent au quotidien et qui concernent aussi leur santé. Le syndicat intervient une fois la santé dégradée, une fois les douleurs dorsales irrémédiables. Quelles sont, selon vous, les raisons qui ont poussé la SSE à signer cet accord ? Avant tout, comme nous l'avons indiqué, il ne s'agit pas d'un accord si «détonnant». Ensuite, il faut dire que les négociations se sont déroulées dans ce que l'on peut qualifier de «climat social favorable». La pression du chômage a légèrement reculé par rapport à ce qu'elle était lors de la précédente mobilisation pour le renouvellement de la convention nationale. Les conditions et les rythmes de travail sont devenus tellement difficiles à supporter que les travailleurs tendent à les refuser et, de ce point de vue, la tension sur le lieu de travail est ressentie et véhiculée vers les patrons par l'encadrement. Enfin, et cela complète le tableau, sans en être un élément déterminant, il y a eu, durant l'automne dernier et ce printemps, la polémique médiatisée sur les salaires des top managers et sur les millions reçus lors de leur «mise à la retraite». Cela peut avoir eu une influence sur la conscience des travailleurs. Pour terminer, les manifestations syndicales, même sans mettre en danger le patronat, ne sont jamais très bien perçues par les employeurs. Ils ont donc fait leur calcul et estimé qu'il était préférable de signer cet accord. Cette retraite anticipée, il faut le répéter, ne change rien pour beaucoup des employeurs représentés à la SSE. Elle ne leur coûtera guère plus que leur système actuel. Au plan médiatique, la direction du SIB a été éclairée. Pensez-vous qu'elle le soit tout autant pour ce qui est des perspectives de développement du SIB qu'elle semble vouloir dessiner et des contours d'une maison commune avec la FTMH qu'elle concrétise en mettant ses permanents dans les mêmes locaux ? L'accord a renforcé la direction du SIB sur deux plans. Premièrement, dans le processus de fusion syndicale - ou de «maison commune» selon les termes des directions de la FTMH et du SIB - la direction va jouer sur cet accord pour apparaître comme la direction du syndicat «le plus combatif» en Suisse. Deuxièmement, la direction du SIB s'est renforcée un peu «à l'interne», et peut en profiter, conjoncturellement, face à celles et ceux qui la contestent au plan de la pratique et de l'orientation. La direction Pedrina a intégré formellement une partie de nos propositions et revendications et a cherché en tirer profit, lorsqu'elle le pouvait. Toutefois, nous répétons que cet accord ne change rien à la situation structurelle du SIB telle que nous la décrivons depuis longtemps: à savoir qu'il est un syndicat en rupture de liens réels avec ses membres et plus généralement avec les salariés. Dans la partie positive du bilan de cette campagne, on peut inscrire l'émergence de nouveaux militants syndicaux sur le lieu de travail, relativement jeunes et donc avec un niveau de conscience politique (compréhension des enjeux d'ensemble), pour l'heure, assez limité. Il sera décisif de continuer à travailler avec ces militants, d'autant plus que les militants «traditionnels» du syndicat font maintenant partie des «vieux» sur les chantiers. Ils ne vont pas tarder à partir à la retraite. Ces catégories d'Italiens, d'Espagnols ou de Portugais devront être remplacées, sans quoi l'absence du syndicat dans les entreprises sera encore renforcée. Le syndicat ne représente plus, même numériquement, les travailleurs du secteur dans des régions importantes de Suisse, notamment celles de Suisse alémanique. Le lien avec ces salariés est inexistant et il faudra une grande énergie et beaucoup de temps pour reconstruire ces sections et leur rendre le poids qu'elles devraient avoir. Comment la direction du SIB va opérer dans ce contexte reste une question ouverte. Nous n'avons pas d'illusions sur son projet et ses capacités. Elle veut se présenter, médiatiquement, comme un partenaire social «moderne et combatif», prêt à utiliser la grève si nécessaire. Mais dans le fond, son objectif reste le même. D'ailleurs Vasco Pedrina, le président du SIB, dans la presse le reconnaissait lorsqu'il déclarait, en substance, le jour de la signature de l'accord que «la signification de cet accord réside essentiellement dans le fait que la paix sociale régnera dès demain sur les chantiers de Suisse». Se pose, dès lors, une question: faire exister, dans le syndicat, une force qui défende l'idée d'un syndicalisme réellement indépendant, représentant les intérêts des travailleurs et qui soit crédible auprès d'eux. C'est dans cette perspective que le Manifeste-SIB travaille quotidiennement. 1. Le Manifeste-SIB est un collectif de militants et secrétaires qui a développé, à l'occasion du congrès du SIB en 2000, une critique des orientations de politique syndicale développées par la direction. Le Manifeste-SIB axe son travail sur la reconstruction des liens directs avec les salariés et sur le développement d'un syndicalisme réellement indépendant d'une politique de paix sociale et de concertation avec le patronat, axes traditionnels de la pratique syndicale helvétique. Haut de page
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