N°5 2002

Une base pour «l'expansionnisme» helvétique

David Gygax

Le retour de la question des relations entre la Suisse et l'Afrique du Sud dans les médias helvétiques doit beaucoup, d'une part, à la plainte collective qui semble menacer les banquiers helvétiques pour leur soutien continu au régime d'apartheid et, d'autre part, aux «révélations» liées à l'étroite collaboration militaire et policière entre les deux Etats durant la même période.Par ailleurs, une large coalition en Afrique du Sud (Eglises, syndicats et associations) - dont les revendications sont également portées en Suisse par diverses organisations1- exige depuis plusieurs années une abolition de la dette extérieure du pays, dont une partie significative fut contractée avant la fin officielle du régime raciste.Toutefois, l'abolition de cette dette ne figure pas au rang des préoccupations du gouvernement de l'Alliance. La coalition gouvernementale est hégémonisée par l'ANC (African National Congress), mais intègre aussi des représentants du South African Communist Party et de la Cosatu, la plus grande confédération syndicale du pays. L'orientation économique de ce gouvernement amène l'Afrique du Sud à se voir fréquemment attribuer le titre redoutable de «meilleur élève» du Fonds monétaire international (FMI). Il y a encore quelques mois, cette désignation honorifique était partagée aussi par l'Argentine...

Dans le premier volet de cet article, nous visons à replacer la présence suisse en Afrique du Sud dans un cadre historique. Ainsi seront rappelés les motifs et motivations des investisseurs helvétiques dans la conquête de ce marché, qui pouvait servir de tremplin vers les pays africains limitrophes (du Mozambique à l'Angola en passant par le Zimbabwe).

L'histoire du développement des relations entre les deux pays devrait moins servir à livrer des éléments factuels - pourtant révélateurs des stratégies des investisseurs helvétiques - qu'à tenter de dresser un «portrait» (limité parce que partant d'un cas unique) des caractéristiques de l'«expansionnisme» financier, commercial et industriel de la classe dirigeante helvétique. Dans ce but, nous décrirons simplement les mécanismes d'implantation et les réseaux d'influence construits par la bourgeoisie suisse dans ce pays de la périphérie, un pays «politiquement sensible».

Direction: Afrique du Sud et Congo

Lors de la réintégration de la Suisse, en 1946, à l'économie des pays du bloc «en formation» de l'Ouest, les banques suisses possédant d'importantes réserves de capitaux sont à la recherche de débouchés. Elles vont s'y activer. La prédominance américaine dans le financement de la reconstruction de l'Europe détruite par la guerre pousse les banquiers suisses à diversifier vers d'autres continents leurs opérations.Le capital financier, dans cette quête de débouchés outre-mer, va rapidement entrevoir les possibilités existant sur le continent africain. Dans une sorte de pari calculé, les banquiers helvétiques visent deux pays: le premier sous contrôle direct belge, le Congo; le second, sous influence britannique, l'Union sud-africaine.Dans les deux cas, c'est l'importance des ressources minières qui déterminent l'implantation et la stratégie. Ces ressources assurent des revenus confortables et durables, pour autant que la stabilité politique et le contrôle sur ces matières soient assurés par l'appareil colonial belge pour le Congo et par les Afrikaners2 dans le cas de l'Afrique du Sud.

Dans ce cadre, le rôle majeur joué par l'Union de Banques Suisses mérite d'être mis en évidence. L'UBS de cette époque n'est en effet pas la banque dominante que l'on connaît aujourd'hui. Elle se situe encore derrière le Crédit Suisse et la Société de Banque Suisse. C'est peut-être une des raisons pour lesquelles l'UBS va être la première banque à parier sur l'Afrique du Sud.

Cette pénétration va s'opérer avant tout par deux voies: l'une est constituée par les emprunts effectués par l'Afrique du Sud; l'autre par la création d'un fonds de placement en valeurs sud-africaines (achat d'actions de sociétés cotées à la Bourse de Johannesburg ou ayant leur siège en Afrique du Sud).En 1948, l'UBS crée le Safit (South African Investment Trust), par l'intermédiaire d'une société financière qu'elle contrôle. L'importance accordée par les dirigeants de l'UBS au marché sud-africain est éclairée par un élément: l'Intrag, la société qui gère le fonds, ne possède qu'un seul autre fonds du même type; il concerne, lui, des placements sur les marchés américain et canadien. Pour les investisseurs, l'Afrique du Sud s'affiche donc comme un pays promis à un brillant avenir et qui doit susciter la confiance.Dès 1950, augmentent les besoins en capitaux de l'Afrique du Sud afin de financer l'infrastructure industrielle qu'elle met en place. Les banques suisses prennent pied sur ce marché et débutent leur politique de prêts et crédits massifs. Ils s'effectuent dans deux directions: la première est la compagnie minière Anglo-American, contrôlée par la famille Oppenheimer; la seconde est celle des entreprises industrielles d'Etat, telle l'Eskom, compagnie chargée de la production et de la distribution d'électricité. Ces compagnies publiques joueront un rôle important dans la phase d'accumulation industrielle de l'Afrique du Sud, notamment en fournissant à l'économie privée les infrastructures et les services qui lui sont nécessaires.

Les instruments d'une installation

En menant de front des opérations dans ces deux secteurs, les investisseurs helvétiques font plus que des affaires immédiates. Les bénéfices escomptés (qui seront réalisés) sont triples.Tout d'abord, la Suisse prend place dans les pays créanciers de l'Afrique du Sud. Lors de chaque visite, lors de chaque rencontre, il est répété à satiété que les banques helvétiques sont disposées à poursuivre une politique d'exportation de capitaux en direction de l'Afrique du Sud. Il est annoncé, sans détour, que les obstacles politiques en Suisse n'existent pas et que les réserves financières permettent un apport massif de liquidités vers les pays qui fournissent de solides garanties de remboursement, ce qui est le cas de l'Afrique du Sud. En outre, la «fiabilité» en termes de politique financière de la Suisse aux yeux du régime sud-africain est très probablement renforcée par l'histoire (à ce moment-là encore récente) des relations entretenues par la place financière et industrielle suisse avec l'Allemagne nazie.Ensuite, le capital financier suisse tire avantage du facteur suivant: les premiers crédits servent les entreprises minières (privées et sous influence du capital anglo-saxon) et les entreprises publiques (sous contrôle politique des Afrikaners). Cela permet aux banques une apparente non-implication dans le «conflit» alors encore en vigueur en Afrique du Sud, entre les Afrikaners (qui composent très majoritairement le Parti national, au pouvoir depuis 1948) et les «Anglais» ou anglophones, qui détiennent très majoritairement les clés de l'appareil de production du pays. Bien que ce conflit se soit assoupli assez rapidement au profit d'une alliance entre possédants blancs, il pouvait avoir son importance pour des investisseurs étrangers soucieux de ne se mettre à dos aucun «partenaire».Enfin, les emprunts bancaires ont constitué une ouverture majeure pour le développement des activités des entreprises industrielles suisses en Afrique du Sud, ce qui va consolider le partenariat spécifique entre les dominants suisses et sud-africains. Chaque emprunt est en effet assorti de négociations, parfois âpres et dépourvues de succès pour les Helvètes, concernant la part du retour des capitaux sous la forme de commandes à des firmes industrielles ayant leur siège en Suisse. Cela fait partie d'une pratique courante des industriels helvétiques pour entrer sur un marché, spécialement dans les pays périphériques en voie de semi-industrialisation. La présentation par les banques des prêts comme étant une marque de soutien au développement industriel du pays est en effet assortie de pressions, plus ou moins diffuses, pour que ledit pays montre sa reconnaissance à l'égard des créanciers sous la forme de commandes industrielles. Ces pressions sont d'autant plus efficaces que les taux d'intérêt consentis sont bas, donc considérés comme «amicaux». Cette procédure a été particulièrement utilisée depuis les premiers prêts helvétiques de 1950 jusqu'à la fin des années 1960 au moins.Au surplus, les banquiers faisaient d'autant plus volontiers le travail de représentants de commerce des entreprises industrielles que les instituts financiers helvétiques étaient étroitement liés aux firmes industrielles (par exemple, l'UBS possédait des parts importantes dans Sulzer et BBC, le Crédit Suisse contrôlait Elektro-Watt, etc.). Cette stratégie fut d'autant plus fructueuse qu'une bonne partie des infrastructures que l'Afrique du Sud cherchait à mettre sur pied était dans le «domaine de compétences» de nombreuses firmes industrielles suisses: construction de barrages, installations électriques, besoins en pompes, moteurs et machines pour l'industrie, etc.

Occuper l'espace, saisir chaque occasion

A cette stratégie globale et se déroulant à plusieurs niveaux sont venus s'ajouter des événements que les milieux industriels et bancaires suisses ne maîtrisaient pas, mais qu'ils ont su parfaitement utiliser à leur profit. L'un des plus importants eut lieu en 1960 et ses conséquences se développèrent dans les mois qui suivirent. Cette année-là, les manifestations de Sharpeville contre les «Pass Law» (passeports devant permettre d'enregistrer et de contrôler les déplacements de la population noire sur l'ensemble du territoire) furent violemment réprimées par la police. Un retrait important de capitaux fut immédiatement visible en Afrique du Sud: les investisseurs craignaient que ces manifestations et le renforcement des mouvements de libération nationale ne provoquent une instabilité permanente dans le pays.Les Suisses prirent le pari qu'il n'en serait rien. Les gages donnés par le gouvernement sud-africain - plusieurs lois de répression et de lutte «contre le communisme» furent mises en place dans les années qui suivirent Sharpeville, ce qui aboutit à l'interdiction de pratiquement toutes les organisations politiques - étaient jugés suffisants pour rassurer les capitalistes helvétiques qui comprirent rapidement qu'une place (ou du moins une partie de celle-ci) était à prendre à l'occasion du retrait de certains investisseurs étrangers.L'élan de la Suisse dans cette course aux «places à prendre» fut encore ravivé par les condamnations internationales dont l'Afrique du Sud commençait à être l'objet au sein de l'Organisation des Nations unies, notamment. Certains pays ne se risquaient plus à investir massivement au pays de l'apartheid. La Suisse rendit là aussi d'utiles services à ses amis sud-africains en les assurant de son soutien total à plusieurs reprises. Cela se matérialisa par la poursuite de la politique des prêts et le développement de relations étroites entre le secteur bancaire helvétique et l'industrie minière sud-africaine. A cet égard, l'exemple des liens solides entretenus par l'Anglo-American Corporation de la famille Oppenheimer et les banquiers suisses (UBS en tête) sont particulièrement éclairants.

Masquer les faits... et les profits

La deuxième phase des relations entre la Suisse et l'Afrique du Sud est celle qui a été la plus étudiée, tant du point de vue des chiffres concernant les investissements que des relations politiques restées étroites entre les deux pays.

Le Conseil fédéral, l'administration, les banques et l'industrie ont multiplié les efforts pour camoufler les aspects les moins avouables de ces relations. Ainsi, en 1968, le Conseil fédéral, conseillé par les banques, demande de dissimuler des statistiques sud-africaines afin de masquer les exportations de capitaux suisses en Afrique du Sud et les importations d'or. En 1981 est décidée - jamais rendue publique - l'élévation du plafond d'exportation des capitaux établi en 1973. En 1983, un rapport demandé par le Conseil fédéral sur l'attitude des entreprises suisses en Afrique du Sud est maintenu sous le boisseau.

Malgré tous ces obstacles, les diverses composantes du mouvement anti-apartheid en Suisse ont pu mettre en évidence les traits dominants de cette période: soutien massif, sous la forme notamment de prêts, à l'Afrique du Sud dans la période difficile qu'elle aborde à la fin des années 1970, aide très probable (et avérée seulement dans certains cas3) de la Suisse, sous diverses formes, au détournement des sanctions internationales contre l'apartheid.En outre, dans le cadre d'une «division du travail» entre les pays industrialisés du Nord, la Suisse a pu servir de plate-forme pour le maintien de contacts entre les puissances occidentales et l'Afrique du Sud. Les Etats-Unis et certains pays européens, pour diverses raisons, souhaitaient ne pas apparaître comme trop proches de l'Afrique du Sud.

Le cas du rééchelonnement de la dette extérieure sud-africaine, négocié en 1985 par l'ancien président de la Banque Nationale Suisse et à ce moment président du conseil d'administration de Brown Boveri, Fritz Leutwiler, accrédite en tous les cas la thèse selon laquelle la Suisse a pu servir de courroie de transmission pour la défense des intérêts bien compris des uns (le régime sud-africain) et des autres (les puissances occidentales). Un effondrement financier de l'Afrique du Sud à ce moment aurait en effet pu être considéré comme une menace potentielle pesant sur le maintien de la République dans les rangs des puissances occidentales, un processus qu'aucune des parties, pour des raisons stratégiques et économiques évidentes, ne souhaitait. L'issue des conflits en Angola et au Mozambique n'était pas encore définitivement donnée.

Traits communs

Définir l'expansionnisme suisse et son histoire est une étape nécessaire pour la réactivation de luttes politiques (et souvent politisantes) contre les nouvelles formes de l'impérialisme dans le cadre renouvelé de la mise en question de la mondialisation du capital et de ses effets. Les permanences, les traits distinctifs et les stratégies des investisseurs suisses permettent de caractériser l'histoire de l'expansionnisme helvétique et de démontrer sa part à l'actuelle mondialisation.De plus, cerner quelques-uns de ces traits évite le piège (que bon nombre d'ONG ou d'associations dites «critiques» n'évitent souvent pas) de considérer les profits des banquiers ou industriels suisses comme «immoraux» uniquement lorsque ceux-ci sont réalisés dans des pays où les régimes sont, eux-mêmes, considérés comme immoraux.Il serait erroné d'établir une analyse critique (historique ou sociologique) de la classe dirigeante helvétique sur la base de son absence de scrupules ou de son racisme latent ou ouvert, comme tentent de le faire certaines études liées par exemple aux relations de la Suisse avec l'Afrique du Sud. C'est probablement beaucoup plus le contexte politique et social suisse qui a permis à ces dirigeants de se montrer particulièrement audacieux dans la collaboration avec des régimes «universellement» condamnés qu'une «nature» spécifique du «banquier helvétique».

Traits distinctifs

Le premier élément caractéristique de l'impérialisme helvétique est mis en lumière par la spécificité du cas étudié ici: l'absence de considérations politiques (en tant que questions pouvant faire problème en Suisse même) est probablement plus forte dans ce pays que dans d'autres Etats d'Europe. La faiblesse d'une véritable opposition de classe, disposant d'une certaine conscience internationaliste, doublée du désistement des syndicats sur le thème des investissements suisses à l'étranger, a facilité la construction de réseaux et de relations profitables dans des pays dominés, et cela sans faire de vagues.Ensuite, la Suisse n'ayant pas de passé colonial (avec ce qui en découle aux plans financier, militaire, politique), elle ne sera pas touchée par les multiples chocs rétroactifs de la décolonisation. Cela constitue un avantage en relation avec les Etats ayant une histoire coloniale. Aujourd'hui, cet «avantage concurrentiel» a plus ou moins disparu. Pourtant, reste au bénéfice du capitalisme suisse et de son Etat le fait de n'avoir pas à participer directement à des redéploiements géostratégiques et militaires. Les Etats-Unis ont servi de parapluie pour la Suisse en Amérique latine par exemple et l'Helvétie, contre bons offices, a pu profiter de cette insertion particulière dans le système capitaliste international fortement hiérarchisé4.

Enfin, hors de tout contrôle public, l'administration fédérale et les divers organismes qu'elle a mis sur pied (Commission pour la Garantie contre les risques à l'investissement, Garantie des risques à l'exportation, Office suisse d'expansion commerciale, Division du commerce, mais aussi Département des affaires étrangères dont l'appareil diplomatique et consulaire à l'étranger est incroyablement lié aux intérêts des entreprises suisses dans le pays) travaillent systématiquement et de la manière la plus coordonnée possible avec les diverses organisations représentatives des intérêts du capital.

Les traits caractéristiques que nous avons dégagés reposent sur une analyse historique. Des mutations sont cours, conjointement à la réorganisation de l'économie capitaliste internationale et du redéploiement impérial américain. D'où l'importance de renouveler l'analyse et de se saisir des questions liées aux initiatives concrètes de l'impérialisme suisse. Cela doit constituer un axe majeur pour un mouvement anticapitaliste et socialiste en Suisse, car un tel mouvement ne peut que se lier avec les revendications légitimes des opprimés et des exploités5 directement victimes de l'emprise multiforme des pays impériaux et de leurs «tentacules»: les grandes firmes transnationales.

1 En Suisse, Aktion Finanzplatz Schweiz et la Commission Tiers monde des Eglises catholiques sont les principaux relais de la campagne pour l'abolition de la dette

.2. Les premiers investissements suisses en Afrique du Sud sont très légèrement antérieurs à la victoire du Parti National des Afrikaners en Afrique du Sud. Mais l'arrivée au gouvernement de ce dernier groupe ne pousse pas pour autant les investisseurs helvétiques à reculer. C'est plutôt le contraire qui est vrai, comme nous le verrons plus loin.

3. On sait par exemple que les bateaux des compagnies de Marc Rich livrèrent du pétrole à l'Afrique du Sud sous embargo international. Dieter Bührle, le fabricant de canons, avait passé devant le Tribunal fédéral pour avoir vendu des licences de fabrication d'armes à l'Afrique du Sud et au Biafra, ventes interdites, l'embargo sur les armes frappant l'Afrique du Sud ayant été signé par la Suisse dès 1963.

4. Dans le cadre de la guerre en Afghanistan, la Suisse est pourtant bien présente. Sans participation militaire directe dans le conflit, la Suisse est partie prenante des plans stratégiques concernant l'Asie centrale. Elle dirige en effet, dans le cadre du Fonds monétaire international, le groupe appelé «Helvétistan» composé d'Etats de la région, dont l'importance des réserves de pétrole et de gaz constitue une des raisons de l'intervention guerrière américaine. Des analyses approfondies des relations tissées par les dirigeants suisses dans cette région stratégiquement importante du monde restent à établir.

5. Voici deux brefs exemples, parmi d'autres, de pays dans lesquels les entreprises suisses possèdent des intérêts considérables et qui sont au cúur d'intérêts stratégiques majeurs. Le premier a trait à un «comité Suisse-Turquie» qui a vu le jour au début de l'année 2001 sous l'égide du Département de l'économie. Il réunit des représentants des deux Etats et de l'économie privée pour analyser les possibilités de business dans un pays où la répression s'est encore accentuée ces derniers mois. Second exemple, Pascal Couchepin et un quarteron d'industriels ont effectué, en 2001, un voyage en Colombie où les investissements helvétiques sont significatifs. La politique de répression des autorités colombiennes est largement reconnue. Toutefois, le patron de Nestlé Brabeck la juge encore insuffisante (voir entretien dans Bilan
, février 2002, et dans Le Temps, 5 février 2002).

 

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