Main basse sur la Grèce, demain sur l’Espagne
Autrement dit, c’est aux salarié·e·s de renflouer les banques de l’Union européenne ?
Avec Charles-André Udry,
économiste, animateur des Editions Page deux
Genève
Mardi 18 mai 2010, 20h00 Café Gavroche, bd James-Fazy 4
Organisée par la revue La brèche, le Mouvement pour le socialisme, Cercle étudiant alapage.2, les Editions Page deux.
Lausanne
Jeudi 20 mai 2010, 20h00 Buffet de la Gare, Grand Salon, 2e étage
Organisée par la revue La brèche, le Mouvement pour le socialisme, les Editions Page deux.
• Une formule domine la presse du dimanche 9 mai 2010: « Les dirigeants de l’Union européenne (UE) doivent prendre des décisions pour sauver l’euro sous le regard sévère des marchés. » Traduisez: les banques, les assurances, les fonds de pension, les fonds d’investissement, tous les investisseurs – qui se camouflent sous le terme de « marché » – attendent des décisions qui garantissent la valeur des paquets de dettes publiques et privées qu’ils détiennent.
• Les banques centrales en 2008 se sont précipitées pour sauver de nombreuses grandes banques aux Etats-Unis, en Europe. Certes avec des atermoiements, c’est une opération analogue que les « marchés » attendent aujourd’hui de la part de la Banque centrale européenne, des banques centrales des pays de l’UE, des gouvernements de l’Europe.
• La prétendue aide à la Grèce se résume, pour l’essentiel, à transférer des richesses des salariés, des retraités, des chômeurs vers les détenteurs d’obligations grâce à un brutal plan d’austérité. L’austérité doit permettre de soutenir la valeur des actions des banques qui, elles, ne veulent pas enregistrer de pertes suite à un défaut de paiement de la Grèce, ou, demain, du Portugal ou de l’Espagne…
• Ainsi, l’ensemble des gouvernements européens – dans une atmosphère d’ « union nationale » – imposent des plans d’austérité visant aussi bien les dépenses sociales, divers investissements publics que les salaires, en commençant par ceux du secteur public qui doivent entraîner ceux du secteur privé (déjà frappés par le chômage et la précarité). « Les excès spéculatifs des banques » sont déjà oubliés. L’heure est à « la lutte contre les déficits publics ». Comme si la crise capitaliste d’ensemble, qui s’est révélée avec force en 2007, n’était pas à l’origine de ladite crise actuelle des dettes souveraines !
• Trois grèves générales ont souligné le refus affirmé de la majorité des Grecs de faire les frais de la crise du système ainsi que de la gestion économique et politique des élites dominantes. Ces grèves et ces manifestations traduisent le type d’affrontement social et politique qui pave toutes les crises d’ampleur du système capitaliste.
• La crise présente en Europe pose des questions d’ordre économique, social, démocratique et politique, qui sont étroitement liées entre elles. C’est de ces thèmes qu’il est utile et nécessaire de débattre.
(9 mai 2010)
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