CFF-Cargo
 
 

Les négociations interrompues,
la grève continue

Matteo Pronzini:
«Ou ils nous donnent de vraies garanties, ou on discutera avec d’autres.»

Après l’échec des «négociations» qui se sont déroulées à Berne – au centre de congrès Kursaal – le président du comité de grève, Gianni Frizzo, déclarait, lundi 24 mars 2008 à 20h25: «Après un total de 24 heures complètes de discussions, à Biasca, à Bigorio et à Berne, les dirigeants des CFF n’ont pas bougé d’un seul millimètre. De notre côté, nous avons exprimé à nouveau nos propositions pour le secteur des locomotives. Il est indispensable qu’il soit maintenu si l’on veut arriver à une table ronde. Mais eux [la direction des CFF] ne veulent pas faire un pas dans notre direction. Tout est donc renvoyé au conseil d’administration des CFF. Demain [mardi 25 mars], les travailleurs en assemblée, vont prendre connaissance des détails de la rencontre.» (Corriere del Ticino, 25 mars 2008)

Et selon la procédure démocratique qui a marqué tout le mouvement depuis le 7 mars, ce sont les salariés qui ont décidé, en ayant connaissance de toutes les questions débattues. Puis, ils ont décidé, en votant à main levée, la continuation de la grève avec occupation et cela après une discussion fournie qui a assuré l’unité de la mobilisation.

Matteo Pronzini, secrétaire UNIA, qui faisait partie de la délégation de négociations, affirmait: «Ou, ils [la direction de CFF-Cargo et des CFF] nous donnent des garanties concrètes, ou nous envisagerons de discuter avec d’autres la semaine prochaine». Comme le communiqué des grévistes l’indique: la direction des CFF se manifeste incapable de négocier.

Le soutien populaire aux travailleurs des Officine [Ateliers des CFF] est énorme. A tel point que, dans un entretien écrit, la présidente social-démocrate du Conseil d’Etat, Patrizia Pesenti, doit affirmer dans le Tages-Anzeiger (26 mars 2008): «Pour ce qui est de la solidarité avec les grévistes, je ne peux que dire une chose: elle est impressionnante».

Et face à une question qui voulait susciter l’idée qu’une coupure existait entre la solidarité à Bellinzone et celle se manifestant à Lugano, Patrizia Pesenti devait répondre, en respectant les faits: «Pour une fois, il n’y a pas ce fossé. Ne serait-ce que cela mérite toute l’attention.»

Autrement dit, la force du mouvement de grève avec occupation et la solidarité jouent un rôle clé dans la lutte en cours, exemplaire pour toutes et tous à l’échelle nationale. (Réd. La brèche)

(26 mars 2008)