16 mai 2004. Communiqué de presse
 
 


Mouvement pour le socialisme (MPS)

3 x NON: un camouflet à la politique antisociale du Conseil fédéral !

Les trois projets soumis au vote reflétaient la volonté du Conseil fédéral d'accélérer l'offensive contre les droits des salarié·e·s et des retraité·e·s. Cette volonté est aujourd'hui clairement battue. Après l'avertissement du 8 février, c'est une défaite sur toute la ligne pour le Conseil fédéral, un camouflet à sa politique antisociale.

A la suite de l'issue de ces votations fédérales, le MPS met en avant les propositions suivantes:

I. Pour le MPS, le rejet du paquet fiscal exige un changement de cap en matière de finances publiques. Nous revendiquons l’arrêt, au niveau local comme au plan national, des politiques de défiscalisation en faveur des milieux privilégiés et des politiques d’austérité contre les services publics. Il est temps d'accroître les moyens affectés aux dépenses publiques répondant aux besoins de la population! Cette exigence transparaît dans les divers mouvements cantonaux des salariés du secteur public et en faveur de la défense de La Poste et des CFF. Pour que cette Pour que cette volonté se concrétise dans une autre politique, il est nécessaire que convergent les mobilisations, actuellement dispersées, dans un mouvement national ; une mobilisation dans la rue en quelque sorte similaire à ces trois NON populaires affirmées à l’échelle fédérale.

II. Le rejet de la 11e révision de l'AVS traduit le net refus de toute élévation de l'âge de la retraite et de toute baisse du niveau des rentes. Il est par conséquent hors de question d'accepter des projets tels que l'accord conclu en septembre 2003 entre la direction du PSS et Pascal Couchepin, à savoir une 11e révision "plus", avec l'octroi de 400 millions pour financer les retraites anticipées (accord défendu par Ruth Dreifuss durant la campagne de votation). Le MPS annonce qu'il combattra par référendum toute révision de l'AVS diminuant le niveau des rentes AVS et/ou augmentant l'âge de la retraite et ce, quel que soit le montant consacré aux retraites anticipées.

III. Les directions de l'USS et du PSS ont été les moteurs, avec Pascal Couchepin, de la campagne en faveur de la hausse de l'impôt antisocial qu’est la TVA. Le MPS n'a eu de cesse de démontrer le caractère régressif de cet impôt et de s'opposer à cette campagne trompeuse du PSS et de l'USS. A l'avenir, le MPS s'opposera aussi à toute augmentation de la TVA.

Pour financer l'AI, il est possible de relever les cotisations salariales, selon une répartition 70% pour le patronat, 30% pour les salarié·e·s. Cette proportion ne fait que prendre en compte les responsabilités du patronat dans la détérioration des conditions de travail qui sont à l'origine d’une majorité des cas d'invalidité. Voilà la différence entre un politique en faveur des salarié·e·s et une politique (augmentation de la TVA) antisociale, présentée comme "indolore".

 

 
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