Bilan de la répression de l'Intifada pour le mois de le Centre palestinien pour la Justice et la Paix, Décembre 2001 Synthèse de Walid Awad in Al-Quds Al-Arabi (quotidien arabe publié à Londres), 18 janvier 2002. Traduit de l'arabe Le Centre palestinien pour la Justice et la Paix a établi un bilan des exactions israéliennes à l'encontre des citoyens palestiniens au cours du mois de décembre 2001, au cours duquel l'armée israélienne a intensifié sa répression contre les civils palestiniens, entraînant la mort de 76 d'entre eux, dont 11 mineurs, la confiscation de 37,8 hectares de terrain, la destruction de 89 hectares de cultures, l'arrachage de 2 332 arbres, la destruction de 435 maisons et l'emprisonnement de 230 Palestiniens. Le centre a indiqué, dans son communiqué mensuel publié sous le titre "Un peuple sous occupation" que 76 Palestiniens ont été tués au cours du mois de décembre 2001 par balles, ou par tirs de missiles et obus, 19 d'entre eux ayant été victimes d'exécutions immédiates, 8 sur les barrages militaires des occupants, 34 au cours de massacres indiscriminés perpétrés par les forces israéliennes lors de l'investissement de portions du territoire palestinien en vue de la réoccupation de certaines villes et villages, cibles par ailleurs de bombardements. D'après ce rapport, les forces d'occupation israéliennes ont détruit, au cours du mois de décembre 2001 toujours, 166 automobiles et ont établi 39 barrages supplémentaires, tout en poursuivant ses bombardements contre les civils, tant aériens que d'artillerie. Le rapport indique que l'armée d'occupation a renforcé ses tirs délibérés contre des enfants, entraînant la mort de 11 d'entre eux, 295 étant blessés à des degrés de gravité divers, essentiellement par les tirs aveugles et les bombardements. Par ailleurs, les autorités israéliennes ont poursuivi leur politique de colonisation, de confiscation de terrains et de destruction de parcelles cultivées. Elles ont notamment saisi 37,8 hectares pour l'agrandissement de la colonie d'Itamar, près de Naplouse, et celle de Maoz, près de Yata (région d'Hébron), ainsi que plusieurs autres situées non loin de Bethléem. Au même moment, des colons ont entrepris de créer un nouveau foyer de colonisation sur la commune d'Al-Zahiriyyé, proche d'Hébron, sur une superficie d'un hectare environ, dont ils se sont emparés par la force. Les autorités occupantes ont "nivelé" 89 hectares de terrains en différents endroits des territoires palestiniens. Les bulldozers de l'armée-israélienne ont entrepris de tracer une nouvelle route réservée aux colons: elle traverse le territoire de la commune de Bethléem, passe par Jabal Abu Ghunaïm ("Har Homa"), Sur Bahir et aboutit à Wadi al-Nar, ce qui signifie que ces travaux ont entraîné la destruction de dizaines d'hectares de terres agricoles. Par ailleurs, les pistes de l'aéroport international de Gaza ont été délibérément "labourées", ainsi que des terrains agricoles dans les communes de Beït Lahiya et de Beït Hanoun, dans la bande de Gaza et plusieurs hectares à Salfit, Yata, Azzoun, Sanjal et Baldet Salim, en Cisjordanie. Les autorités d'occupation ont poursuivi leur politique consistant à arracher et à brûler des arbres fruitiers, notamment des oliviers, des palmiers dattiers, des vignes..., à Azzoun, à Uçaïra al-Shamaliyyé, près de Naplouse, à Sanjal, près de Ramallah, Al-Taâmira, près de Bethléem, à Salfit, à Beït Lahiya et Beït Hanoun (dans la bande de Gaza pour ces deux dernières localités), privant d'une bonne partie de leurs moyens de subsistance leurs propriétaires. Ce sont ainsi 2 332 arbres fruitiers de diverses essences qui ont été arrachés au cours du seul mois de décembre dernier. Le Centre relève, au chapitre des violations de la liberté religieuse par les autorités israéliennes, les difficultés faites aux chrétiens désireux d'assister à la messe de minuit à l'Eglise de la Nativité. Les musulmans se sont vus interdire de participer aux prières du vendredi durant toute la période du mois de Ramadan à la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem. Les fêtes publiques de la rupture du jeûne (Aïd al-Fitr) ont été interdites. Les forces d'occupation ont interdit l'accès à la mosquée d'Abraham, à Hébron, aux fidèles musulmans. La mosquée Al-Rahma (= de la Miséricorde...) à Gaza a subi des dégâts très importants du fait d'un bombardement israélien. Les avions de chasse israéliens ont détruit par missiles la mosquée Al-Tawam, située elle aussi à Gaza. Par ailleurs, l'artillerie israélienne a visé délibérément la mosquée Filastin à Khan-Younis. Signalons pour mémoire que la municipalité (israélienne) d'Afouléh a osé transformer le cimetière musulman, situé au centre de la ville, en dépôt d'ordures. L'armée a poursuivi ses destructions de maisons, soit en les bombardant, soit en les attaquant au bulldozer, soit en les faisant sauter au moyen d'explosifs. Il en résulte que des dizaines de familles se retrouvent sans toit pour les abriter, par un froid vif. Ce sont au total 435 maisons qui ont été détruites, dans les localités suivantes, essentiellement: Gaza, Khan Younis, Beït Lahiya, Beït Hanoun, Ramallah, Naplouse, Jénine, Tammoun. Les forces israéliennes ont procédé à la réoccupation de nombreuses parcelles du territoire palestinien placé sous souveraineté palestinienne, utilisant à cette fin les chars d'assaut, les véhicules blindés, les avions de guerre de type F-16, les hélicoptères américains de type Apache, causant de graves dommages à de nombreuses maisons et à plusieurs locaux à usage civil. A plusieurs reprises, les soldats ont fait évacuer les habitants, enfants, vieillards, femmes et hommes, au beau milieu de la nuit, les obligeant à rester dehors, par un froid intense, pendant des heures, et arrêtant 320 personnes. De nombreuses écoles, de nombreux dispensaires, sièges de médias, bureaux administratifs ont été détruits par les bombardements ou endommagés délibérément par des soldats occupants. Les barrages militaires et les opérations de bouclage ont paralysé les déplacements des écoliers, lycéens et étudiants et de leurs enseignants, souvent mis dans l'incapacité de rejoindre leurs établissements. Ajoutons que de nombreux étudiants et professeurs des universités de Bethléem et de Jérusalem-qui sont restées ouvertes en permanence-ont été en butte aux horions ou aux simulacres de poursuites de soldats israéliens prenant un malin plaisir à tenter de les dissuader de se rendre à leurs cours. Haut de page Retour
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