Irak-Etats-Unis «Books Not Bombs» La journée d'action appelée par la National Youth and Students Peace Coalition, qui proposait un jour de grève, le 5 mars, aux Etats-Unis a connu une ampleur importante. Les deux mots d'ordre étaient «Books Not Bombs!» (Des livres pas de bombes) et «Stop the War against Iraq». A New York, des milliers d'étudiants des lycées et des universités ont manifesté. Ils sont descendus dans la rue en défiant les administrations des institutions scolaires qui avaient reçu du Département de l'éducation de la ville des instructions visant à interdire la participation aux manifestations. Dans un collège de Brooklyn, l'administration a enfermé les élèves dans le bâtiment. Les étudiants venaient de différentes écoles des quartiers les plus divers de la ville, depuis le Washington Irving High School jusqu'à des collèges du Bronx. Les cortèges ont convergé vers Union Square qui est un devenu un centre des manifestations dans la dernière période. Beaucoup d'étudiants portaient des pancartes qu'ils avaient faites eux-mêmes, reprenant des slogans tels que «Books Not Bombs», ou élargissant des revendications en avançant, par exemple, le slogan «Défendre les droits de tous les immigrants» ou encore «Déclarer la guerre au pouvoir de l'argent des grandes firmes et pas à l'Irak». Des collégiens se sont aussi réunis à Washington Square. Des groupes de rappeurs sont intervenus. Les revendications visant l'augmentation des coûts de scolarisation étaient aussi intégrées à la manifestation. La police est intervenue en fin de manifestation. A Los Angeles, des milliers d'étudiants sont aussi sortis de leur collège pour manifester. En fait, le mouvement a touché toute la Californie, de San Diego à Sacramento. Dans beaucoup de cas, comme à New York, les étudiants ont défié l'administration des collèges. Des étudiants, à San Diego, portaient des pancartes avec le slogan: «Que les riches aillent combattre en Irak». Les revendications portant sur la réduction des dépenses pour l'éducation au moment où explosent les dépenses militaires ont été très courantes. Dans la célèbre université de UCLA, quelque 2000 étudiants ont manifesté. Dans les discussions, le thème de la désinformation par les grands médias revenait souvent. A Pittsburgh se développa aussi, bien que de façon plus réduite, un mouvement contre la guerre. Alors que les manifestants marchaient pacifiquement, la police les filmait et tentait de susciter la crainte. Dans l'université du Michigan à Ann Arbor, la journée antiguerre se développa aussi sous forme de débats, de discussions. A Chicago, quelque 3000 étudiants ont défilé, bloquant le trafic. Dans le Colorado, à Denver, des manifestations se sont aussi développées. Ces premières informations, partielles, indiquent que le mouvement antiguerre touche les différentes régions des Etats-Unis et traduit un renouveau de la réflexion sociale et politique dans la jeunesse américaine. - Réd. Haut de page
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