France

 

Version imprimable



Nestlé, c’est fort ! *

La mobilisation s’organise contre le projet de la multinationale helvétique de fermer son usine de Saint-Menet dans le cadre de sa politique de restructuration. Une victoire des Nestlé serait un encouragement à tous ceux qui luttent contre les licenciements.

Grosse boîte de la Vallée de l’Huveaune, Nestlé Saint-Menet est menacée de fermeture par le groupe dont la santé est excellente. 430 emplois directs, des centaines d’emplois induits sont menacés. Après celles des dernières années, cette fermeture serait un désastre social. Début juin, à l’appel d’élus PCF, des syndicats et de l’UL-CGT, le PCF, la LCR et diverses associations décidaient de créer un collectif de défense de Nestlé. D’autres syndicats CGT (Panzani, territoriaux, hôpital Valvert, Rousselot...) ou SUD, la CSF, Emmaüs rejoignaient le collectif pour organiser une marche pour l’emploi dans la vallée en direction de l’usine le 26 juin. Montée en trois semaines, l’initiative a été un succès: 1500 personnes. Sur le parcours, de nombreux commerces baissaient leur rideau en solidarité. Aujourd’hui, Nestlé persiste dans sa volonté de fermeture et l’intersyndicale (CGT-CGC) se bat sur le terrain juridique pour s’y opposer, pendant que la CGT fait un tour de France des usines du groupe. La lutte continue et le collectif organise le «NESTIVAL», journée de solidarité avec forums, débats et fête (concerts, théâtre...), le 16 octobre à l’usine. Il faut à présent élargir l’action à d’autres boîtes en lutte contre les licenciements (Lustucru, Perrier, STM, etc.) et des contacts sont pris avec des syndicalistes suisses et polonais du groupe Nestlé. Dans ce cadre, la LCR avance le mot d’ordre d’interdiction des licenciements plus que jamais en phase avec la situation vécue par des milliers de travailleurs face à la logique capitaliste. Après la manif de juin, il faut assurer le succès du «NESTIVAL». Une victoire des Nestlé serait un encouragement à tous ceux qui luttent contre les licenciements.

Correspondant

Questions à Muriel Guerdoux et Robert Garozzo, militants CGT de Nestlé

Où en est la lutte aujourd’hui ?

Imposée au préfet lors d’une manifestation à la Foire de Marseille, une table ronde s’est tenue le 1er octobre en l’absence de Nestlé. Dans 15 jours, s’en tiendra une deuxième à laquelle la direction devrait participer. Par ailleurs, la CGT manifestera le 8 à Bercy avec l’ensemble du secteur agroalimentaire, et elle demandera à être reçue par le ministre.

Quelles sont donc les perspectives ?

Nous attendons bien sûr, les résultats de la table ronde, mais le but est d’empêcher les fermetures d’entreprises et imposer au gouvernement qu’il prenne des mesures pour interdire les délocalisations.

Quels liens avez-vous avec les autres boîtes en lutte ?

Les liens sont réguliers avec Perrier Vergèze et aussi Lustucru Arles. La CGT a aussi entrepris un tour de France des usines de Nestlé France: Dieppe, Bouée, Pontarlier, Itancourt, Chalerange (08) (qui sera cédée à un repreneur dans les six mois) et Dijon, où de gros risques existent dans la mesure où la direction a déjà commencé à délocaliser certaines activités.

Qu’attendez-vous du Collectif de défense et de la journée du 16 octobre ?

Essentiellement le fait de populariser la lutte et d’alerter la population de la vallée de l’Huveaune et, au-delà, pour construire un vaste mouvement unitaire contre les délocalisations et les licenciements.

* paru dans Rouge, hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR)

Haut de page
Retour


case postale 120, 1000 Lausanne 20
Pour commander des exemplaires d'archive:

Soutien: ccp 10-25669-5

Si vous avez des commentaires, des réactions,
des sujets ou des articles à proposer: